Les personnes autistes sont fortement désavantagées et discriminées sur le lieu de travail. Alors que les lieux de travail modernes s’efforcent de parvenir à l’équité, à la diversité et à l’inclusion, il est désormais nécessaire d’intégrer la neurodiversité dans le tissu des pratiques professionnelles afin d’éliminer les barrières sociales, comportementales et infrastructurelles. Diriger avec empathie est la clé de l’engagement des employé·es, de la gestion des performances et de la réalisation des objectifs de productivité.
Parmi les obstacles rencontrés par les employé·es autistes sur le lieu de travail, on compte la communication avec les personnes allistes. Alliste est un terme qui fait référence à toutes les personnes non autistes, ce qui comprend à la fois les personnes dites « neurotypiques » et les personnes neurodivergentes qui ne sont pas autistes.
Pour combler cette lacune, Sara Lacarte, doctorante autiste à l’Université de Toronto et boursière de l’Alliance canadienne de l’autisme pour 2021-2022, et Zahra Husein, étudiante autiste à la maîtrise à l’Université de Guelph, ont mis au point une ressource pour aider les gestionnaires, les superviseurs et les collègues qui travaillent avec des employé·es autistes.
Le contenu du guide d’intercommunication entre autistes et allistes s’appuie sur 38 entretiens avec des travailleur·euses autistes et 17 entretiens avec des chefs d’entreprise et des prestaires de services de tout le Canada, ainsi que sur la littérature universitaire et grise relative à la communication sur le lieu de travail et aux styles de communication des autistes. Les entretiens avec les participant·es se sont déroulés de janvier à juin 2022. Ce projet a bénéficié du soutien financier du Fonds d’innovation communautaire de Prêts, disponibles et capables.
